Non classé
ARTHUR – Interview
ARTHUR
en interview
Interview d’ARTHUR
Qui ne le connaît pas ? Arthur depuis des années, fait partie de notre quotidien à tous, que ce soit à la radio sur Fun Radio et Europe 2, ou à la télé sur TF1 avec « Les enfants de la télé » et « A prendre ou à laisser », il a désormais choisi de nous séduire sur scène en tant qu’humoriste ! Et n’en déplaise aux jaloux et aux septiques, une fois encore, il excelle !
Arthur : C’est mon 2ème spectacle, j’ai commencé à l’écrire il y a 18 mois. J’ai joué 6 mois en province et j’ai fait un break de septembre à décembre et je repars donc en tournée en janvier. Donc je l’ai écrit sur les routes de France… On a beaucoup de temps quand on est en tournée. Ça permet d’écrire et de rencontrer les gens !
Je suis d’ailleurs très content de revenir à Nice ! J’y ai déjà joué et j’avais passé un formidable moment !
Evolution entre « Arthur à la Gaité » et « Arthur en Tournée » ?
Oui bien sûr. En ce moment j’anime une émission sur « Comédie ! » où toutes les semaines on a de nouveaux sketches, alors tout ce matériel là se retrouve d’une manière ou d’une autre dans le spectacle. Et puis il y a des choses qui ont évolué par rapport à l’actualité.
J’avais par exemple un sketch sur la rumeur concernant Rachida Dati et moi, il n’y est plus ! (rires) Maintenant on attend la prochaine !
L’écriture…
Je travaille avec des auteurs sur une base que j’ai mis en place. En fait, grosso modo, je sais ce que j’aimerais dire, je pense avoir des idées assez arrêtées sur ce que je veux faire et à partir de là, je prends les meilleurs pour écrire les bonnes vannes qui vont faire rire la salle ! Ecrire les bonnes situations !
Mais ce qui est drôle dans ce spectacle, c’est que tout ce que je raconte, les gens l’ont vécu au moins une fois dans leur vie. Tout ce que je raconte, vous l’avez vécu dans votre vie ! (rires) Les gens pensent que je raconte ma vie et puis au bout d’un moment, ils se demandent s’ils ne sont pas en train de se faire avoir et si ce n’est pas la leur que je suis en train de raconter ! Et c’est là que ça devient très très jouissif ! (rires)
Inspiration…
Le quotidien. Vous savez, les rapports hommes / femmes ou parents / enfants sont les mêmes partout… il y a juste des petits détails qui font le « charme »…
Ce spectacle là j’en suis très heureux, on a eu une presse formidable et un excellent accueil ! Aussi bien du public que des médias.
Nostalgie ?
Non… ce n’est pas de la nostalgie… je compare juste par exemple la technologie d’aujourd’hui et celle de notre enfance. J’explique qu’on avait un gros radiocassette alors qu’aujourd’hui ils ont Ipod…
Ce n’est pas de la nostalgie, c’est un comparatif qui fait que les parents sont morts de rire et que les enfants se moquent de leurs parents et inversement ! Quand je parle de Facebook, les jeunes explosent de rire et les plus vieux ne comprennent pas ce qu’il se passe…
Le couple ?
Ce qui est formidable avec le couple, c’est que c’est un puits sans fond ! C’est le thème le plus jubilatoire du spectacle ! Non pas que moi je fais rire les gens à ce point mais pendant ces passages là, je vois les gens dans le public se donner des coups de coude ! (rires) Et il n’y a rien de plus beau que de les voir se dire « T’es comme ça, il a raison ! ».
Il y a une sorte de bagarre entre les femmes et les hommes pendant le spectacle, et ça c’est génial ! C’est un genre d’arène romaine où les filles hurlent et les garçons huent ! Moi je me marre, c’est un pur plaisir !
Richesse de tons pour enrichir le spectacle et entrer en communion avec le spectateur ?
Oui je crois… L’idée c’est qu’à la fin, ils se sentent encore plus proches de moi, et moi d’eux. J’ai un metteur en scène formidable, Josée Fortier, une québécoise, qui m’a dit que faire rire c’est bien mais que l’émotion était très importante. Les gens repartent avec une émotion mais pas avec le souvenir d’une vanne. J’adore quand à la fin du spectacle, les gens me disent que j’ai été touchant.
Nuances difficiles à apprendre ?
Très, très dur, c’est beaucoup de travail de passer du rire à l’émotion ! Je l’ai joué au moins 400 fois… je ne suis pas encore « rodé », on n’est jamais rodé… il faudrait jouer au moins 1000 ou 1500 fois pour l’être mais disons que je suis sur la bonne voie ! (rires)
D’où l’affiche ?
Les gens disent que le clown est triste mais il n’est pas triste… il est plutôt mélancolique… mais pas triste ! Non dites, c’est un spectacle comique ! (rires)
Mais en fait on voulait juste quelque chose qui casse un peu l’image propre et lisse de l’animateur de TF1 et donc on a eu cette idée. Mais vous savez ce n’est pas moi qui ai fait l’affiche !
Une agence de pub a dit « Vous savez quoi ? on va lui mettre un clown triste ! » et tout ça est parti du fait que je j’allais jouer à « la Gaité » à Paris… Ce qui est totalement logique ! (rires)
Message à vos enfants sur scène ?
Oh… pas spécialement à travers mon spectacle. J’ai des valeurs d’éducation (rires) mais je n’utilise pas mon spectacle pour ça ! Surtout que j’en ai un qui ne parle pas encore et l’autre qui a 13 ans et qui je pense est plus fan de Jamel Debbouze et peut-être même plus de Foresti (rires)… Très fan de Foresti ! Bon j’espère qu’il sera un jour fan de son papa mais étant adolescent… on est dans la période où il me trouve ringard ! (rires)
J’ai des sketches sur les enfants mais qui ne sont pas spécialement sur les miens ! Ce n’est pas que ma vie que je raconte sur scène, loin de là… j’ai des sketches sur les vacances, sur la famille, sur les ex, sur le divorce, sur Jean-Pierre Foucault… sur plein de trucs !
Vous n’allez pas prendre un coup de cafard sur votre couple, au contraire ! (rires) Par contre, venez en couple c’est super ou alors en bande de copines ! Des fois il y en a dans la salle qui sont mortes de rire !
Ça commence avec Arthur dans un journal people et se finit avec Jacques, enfant…
Exactement ! C’était juste une manière de dire que tout ça n’est pas la vraie vie et que la personne que vous voyez depuis des années à la télé n’est pas la personne qui rentre chez elle le soir ! J’ai les mêmes galères que tout le monde, Dieu merci ! (rires)
Plus facile de parler de soi pour monter la 1ère fois sur scène ?
Oh non ! C’est plus dur ! Je suis quelqu’un de très pudique… Et malgré la pudeur parfois on se raconte…
Le 1er spectacle par exemple parlait de la vie avec un top model mais dans celui-ci, il n’y a rien qui soit vraiment des trucs « perso » sauf le 1er sketch où j’ouvrais justement le spectacle sur la presse people l’année dernière… mais ça ne sera pas dans le spectacle que je vais jouer à Nice… Je pense que je vais démarrer sur les fêtes de fin d’année !
Entre le théâtre et ces 2 one-man vous avez gagné en assurance ?
En fait pour le 1er one-man… j’avais tellement peur que j’avais mis plein d’ingrédients, de la lumière, de la vidéo, du son et tous ces trucs-là et pour le 2ème, je suis revenu à quelque chose d’essentiel en terme de lumière, en terme de texte… et puis surtout, je savais ce que je voulais dire, ce que je ne voulais pas dire ! Il sert à ça le 1er !
Vous savez si vous revoyez tous les premiers spectacles des artistes qui cartonnent aujourd’hui, je peux vous dire qu’eux-mêmes ont du mal à les revoir ! (rires) A part que moi, je n’avais pas vraiment le droit à un 1er spectacle comme les autres… c’était ça mon problème !
Attendu au tournant ?
Oui ! Quoi que je fasse on m’attend au tournant ! Heureusement ! Et je dois vous avouer que quand on ne m’attend pas au tournant, ça m’énerve ! Tenez, quand j’ai joué cet hiver à la Gaité Montparnasse, mon spectacle a fait l’unanimité et je devenais complètement paranoïaque ! Je me disais « Merde les gens ont aimé, le Parisien a aimé, Télérama a aimé… qu’est ce qu’il m’arrive ? C’est louche ! »… (rires)
Comment vous est venue l’idée de tenter l’expérience de la scène ?
J’avais ça en moi depuis toujours ! On a beaucoup parlé de mon late night show mais ma première émission de télé il y a 20 ans, c’était déjà ça.
Mes copains c’était Elie et Dieudo, Elie Kakou… toute cette génération là et je faisais un peu partie de l’aventure avec eux. Et à un moment je me suis dit que je voulais moi aussi franchir le cap. Ce que je faisais à la radio c’était déjà du one-man-show… c’était en direct mais à la radio on n’a pas le public alors on ne sait pas s’il rigole ou pas !
Mon but c’est de faire rire ! Je fais rire à la télé avec « Les Enfants de la Télé », je fais rire quand je fais des bêtisiers à la radio… et sur scène c’est pareil… j’aime bien faire rire, faire le con… Vous vous en êtes aperçus après toutes ces années !
Aucune peur d’affronter un public venu pour l’Arthur de la télé ?
Au début, on avait un public un peu « fan » qui venait voir le mec de la télévision… mais vous savez je fais entre 5 et 8 millions de téléspectateurs sur 65 millions de français… j’ai du faire 300 000 spectateurs avec tous mes spectacles… (rires) alors, il m’en reste encore plus de 64 millions à conquérir ! Alors je vous donne rendez-vous à Nice ! Je vous fais confiance pour venir et pour dire aux gens de venir ! (rires)
Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel
You must be logged in to post a comment Login