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60 jours de prison : Olivier Lejeune donne voix à un texte inédit de Sacha Guitry

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60 jours de prison avec Olivier Lejeune

théâtre / adaptation / théâtre contemporain

 


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60 jours de prison : Un hommage vibrant à Sacha Guitry injustement emprisonné en 1944

 

Que feriez-vous si le sort vous tombait sur la tête et que, de façon totalement arbitraire, vous étiez arrêté et emprisonné, sans explication ? Sacha Guitry, célèbre acteur, auteur et homme de théâtre, a vécu cette expérience insensée au cœur de l’un des épisodes les plus troubles de l’Histoire de France. En août 1944, alors que Paris est en ébullition à l’approche de la Libération, il est brutalement arrêté chez lui, au saut du lit, puis emprisonné pendant 60 jours, sans la moindre justification.

 

Plongé dans un état de sidération totale, Guitry écrit. Chaque jour, il prend des notes. Il consigne tout ce qu’il voit, tout ce qu’il subit, tout ce qu’il ressent, avec cette lucidité mordante et cette ironie élégante qui ont toujours caractérisé sa plume. Ce texte, bouleversant et rare, est aujourd’hui porté pour la 1ère fois à la scène par Olivier Lejeune. À découvrir le 23 mai prochain au Théâtre de l’Hélice, à Contes.

Le récit, à peine croyable, s’apparente à une tragédie burlesque : au petit matin, des soldats allemands surgissent, s’emparent de Guitry – encore en pyjama et en chaussons – et l’enferment sans la moindre explication. Aucune charge, aucun procès. Deux mois d’oubli, deux mois d’humiliation, jusqu’à une libération tout aussi injustifiée que son arrestation. Cet épisode méconnu vient éclairer d’un jour nouveau la figure d’un homme trop souvent réduit à son verbe flamboyant et à son esprit mondain. Accusé sans preuve de collaboration, victime d’une rumeur, Sacha Guitry n’aura jamais été condamné. Il paiera pourtant le prix fort : celui de l’oubli, du discrédit et du soupçon.

 

 

Olivier Lejeune, comédien chevronné, choisit ce texte en hommage à son maître, mais aussi pour faire entendre cette voix qui vacille sans jamais se disloquer. À travers une interprétation sobre et habitée, seul en scène, il révèle toute la fragilité d’un homme brisé, l’intelligence blessée d’un esprit libre enfermé à tort, et la puissance d’un verbe qui résiste à l’absurde…

 

© Claire Thiebaut pour Le Mensuel / Photo DR

 

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