COUPS DE COEUR

« L’Oiseau vert », une pièce baroque comico-tragique pleine de gaieté

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L’Oiseau vert d’Agnès Régolo

théâtre / théâtre contemporain

  • adaptation Catherine Monin et Agnès Régolo 
  • mise en scène Agnès Régolo
  • ★ 07 mars 2025 / 20:30 / Mougins / Scène 55 / Infos & billetterie ici !
  • ★ 12 > 14 mars 2025 / TNN / Nice / Théâtre National de Nice : Salle de Cuisine / Infos & billetterie ici !

 


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L’Oiseau vert : Fraîcheur intemporelle

À la lecture du texte de L’Oiseau vert, on peut légitimement douter du potentiel comique de la pièce adaptée et mise en scène par Agnès Régolo… et pourtant ! Cette comédie insolente écrite en 1765 par l’auteur italien Carlo Gozzi repose sur les codes de la commedia dell’arte tout en incarnant une modernité surprenante. Les 8 comédiens sur scène s’emparent de cette narration qui navigue entre une histoire de famille aussi complexe et alambiquée qu’un conte mythologique et un récit initiatique. Ils livrent un spectacle réjouissant, dans lequel la gaité est une façon d’embrasser la vie, telle « une posture philosophique », comme le confesse Agnès Régolo. À découvrir sur la Scène 55 de Mougins le 07 mars, puis du 12 au 14 mars 2025 au Théâtre National de Nice.

Reprenons du début. Le roi Tartaglia est souverain de Monterotondo et père des jumeaux Barbarina et Renzo. Alors que le monarque part pour de longues années de guerre, la reine mère entreprend un funeste destin : faire disparaître sa descendance pour conserver le pouvoir. Elle évince ainsi les deux enfants en les donnant à un couple de charcutiers et fait enfermer leur mère dans un trou sous l’évier des cuisines du palais. L’enfance des deux marmots se passe jusqu’à ce qu’à leurs 18 ans, leur père adoptif les rejette à son tour. Ainsi, les jumeaux partent en quête de leurs parents naturels et rencontrent sans le savoir leur « vrai » père Tartaglia qui tombe amoureux de Barbarina – sa fille, donc. Seul un vieux conseiller du royaume, qui garde en mémoire les péripéties familiales, connait la véritable identité des enfants et s’évertue à faire éviter ce mariage incestueux. Et l’oiseau vert dans tout cela ? Le tétrapode, qui aide la reine à survivre dans son cachot de fortune, n’est autre qu’un prince métamorphosé qui aide à résoudre toutes les intrigues et qui, bien entendu, tombe lui aussi sous le charme de la jeune fille et finit par l’épouser. Voilà pour la folle histoire de cette pièce qui a séduit la metteuse en scène grâce à ses facéties comico-tragiques, qui nous invitent à prendre de la distance par rapport à la réalité.

 

L'Oiseau Vert d'Agnès Régolo

 

C’est effectivement une plongée dans le théâtre du XVIIIème siècle qui s’offre à nous, tout en articulant cette fable théâtrale autour d’éléments très contemporains. En effet, l’auteur Carlo Gozzi a volontairement laissé des « blancs » dans son texte, ouvrant ainsi des parenthèses d’improvisation afin de laisser libre cours à la créativité des comédiens qui, par essence, représentent leur « temps » à chaque époque. Agnès Régolo, accompagnée par l’auteure à succès Catherine Monin, a développé, dans cette adaptation de L’Oiseau vert, des personnages de femmes puissantes, dont l’aura résonne particulièrement de nos jours. La mise en scène, enfin, témoigne aussi de cette appropriation de la pièce à travers les âges, puisque les costumes affichent un style résolument baroque contemporain tout autant que la bande sonore aux tonalités pop rock

Rendez-vous donc avec une pièce créative, gaie et inspirante !

© Claire Thiebaut pour Le Mensuel / Photo DR

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