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« Le Carnaval des Animaux » danse contemporaine d’Émilie Lalande

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Le Carnaval des Animaux par Émilie Lalande

danse contemporaine

 


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Le Carnaval des Animaux par Émilie Lalande : Rêve à l’état pur

Créé en 1886 par Camille Saint-Saëns, Le Carnaval des Animaux est une suite musicale jubilatoire, originellement composée pour un concert privé. Cette « grande fantaisie zoologique » se déploie en quatorze tableaux où chaque chapitre évoque principalement une espèce animale : du majestueux lion aux poissons gracieux, en passant par les tortues et les éléphants, aucun n’est laissé pour compte ! Si l’humour et l’esprit ludique de l’œuvre la rendent accessible à tous, elle n’en demeure pas moins une éblouissante démonstration du talent et de l’ingéniosité de Saint-Saëns, oscillant entre parodie et hommage aux formes musicales classiques.

Pour revisiter cette œuvre emblématique, la chorégraphe et metteuse en scène Émilie Lalande s’est emparée de la partition avec une sensibilité contemporaine. Formée à la danse classique à Paris et à Cannes, passionnée par le croisement des disciplines, elle s’illustre depuis plusieurs années par ses créations où le mouvement dialogue avec la musique, le théâtre et les arts visuels. Fidèle à son approche multidimensionnelle, elle propose ici une lecture chorégraphique qui va au-delà de la simple « illustration ». En mêlant subtilité et créativité, elle cherche à exprimer l’essence des animaux imaginés par le compositeur, tout en interrogeant l’harmonie fragile entre les espèces.

 

 

Sur scène, Le Carnaval des Animaux prend vie grâce à six interprètes qui unissent leurs talents de danseurs. La mise en scène s’appuie sur des éléments simples mais d’une étonnante richesse symbolique. Reconnue pour son travail autour du théâtre d’objets, l’artiste et sa compagnie L’1promptu se sont emparés de couettes se transformant tour à tour en banquises, crinières, jupes, capes, ours blanc ou nids d’oiseaux, renforçant cette impression de voyage onirique et fantasmagorique. Cette poésie visuelle, alliée à l’énergie des performances, insuffle une profondeur inattendue à l’œuvre de Saint-Saëns. Avec humour, délicatesse et un sens aigu de l’invention, Émilie Lalande invite le public à redécouvrir une partition universelle sous un jour inédit, entre rêve et réflexion sur la biodiversité…

© Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel / photos Anais Baseilhac 

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