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Festival Monaco Dance Forum : Le cœur de la danse bat à Monaco

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Festival Monaco Dance Forum

spectacle / festival / danse contemporaine

 


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Festival Monaco Dance Forum : Festival de haute volée

Du 11 au 18 décembre 2024, Monaco devient l’épicentre de l’art chorégraphique international. Le festival Monaco Dance Forum accueille chaque année, depuis 1998, le gratin des danseurs, musiciens, chorégraphes et metteurs en scène du monde entier pour des spectacles et des sessions d’échanges particulièrement riches et dynamisantes. Pour découvrir les plus belles créations de danse contemporaine du moment et vous immerger dans une ambiance de créativité exacerbée, rendez-vous est pris sur le Rocher, au Grimaldi Forum et au Théâtre des Variétés, tous les soirs de cette folle semaine de décembre.

 

Monaco Dance Festival 2024

 

C’est la compagnie belge Peeping Tom qui ouvre le bal avec sa pièce Diptych, le 11 décembre à partir de 19h30. D’une intensité rare, ultra contemporaine, celle-ci entraîne les spectateurs dans la mémoire et les souvenirs d’un homme, et les fait basculer dans un labyrinthe imaginaire et surréaliste. Cette troupe, collectif de théâtre-danse – mené par la danseuse argentine Gabriela Carrizo et le danseur français Franck Chartier -, tire son sobriquet d’une expression anglaise signifiant « voyeur », et nourrit justement sa dernière création de ce ressort malsain mais inhérent au public qui, lui, ne fait pourtant que « regarder ». Reconnue pour ses scénographies d’une qualité exceptionnelle autant que pour la maîtrise du mouvement et de la dramaturgie par les protagonistes sur scène, la compagnie Peeping Tom livre des spectacles qui ne laissent jamais indifférents et suscitent, après la tombée du rideau, moult débats et échanges… exactement ce qu’aime le Monaco Dance Forum, dont le souhait le plus profond est de marquer, chaque année, l’histoire de la danse d’une pierre blanche.

 

 

Poursuivons, le 12 décembre, avec l’un des maîtres du Flamenco, Israel Galván, qui propose une version revisitée de son spectacle La Edad de Oro, pièce phare de son répertoire, connue à travers le monde entier et dont il célèbre cette année les 20 ans de création. Le 13 décembre, au Grimaldi Forum, la célèbre Batsheva Dance Company dirigée par le non moins renommé Ohad Naharin, présentera Last Work, une pièce sensible et puissante, qui trouve son équilibre dans les contraires : le groupe vs les solos, le calme dans la tension. Une œuvre hypnotique et cérébrale qui fait pourtant vibrer la corde sensible.

 

 

Dans une vision élargie de la danse, le Monaco Dance Forum donne aussi à voir des pièces hybrides, qui ont adopté un vaste éventail de langages. C’est le cas de Chotto Desh – solo du danseur d’Akram Khan -, qui emprunte tant à l’art chorégraphique qu’au mime pour raconter la vie d’un petit garçon qui tente de trouver sa place dans le monde, entre ses deux cultures anglaise et bangladaise. À découvrir à partir de 7 ans, le 16 décembre au Grimaldi Forum.

Le 17 décembre, la compagnie antiboise Eugénie Andrin nous raconte une drôle d’histoire, celle de Dance Marathon, ces concours de danse durant lesquels les couples sont appelés à performer jusqu’à atteindre le bout de leurs forces et jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un. Ces marathons, ludiques à leur création dans les États-Unis de 1910, sont devenus le gagne-pain des miséreux pendant les années 30 et la Grande Récession. Les danseurs outrepassaient leur capacité jusqu’à épuisement complet et surtout jusqu’à en perdre la raison, uniquement pour remporter la maigre récompense pécuniaire. Comme il est de coutume avec la chorégraphe Eugénie Andrin, cette pièce est un spectacle collaboratif mené par un comédien, 4 danseurs professionnels et complété par 20 danseurs amateurs.

 

 

Pour sa soirée de clôture, le Monaco Dance Forum nous offre un voyage en Norvège avec le spectacle Made in Oslo. Cette pièce a été créée comme un puzzle à partir de 3 chorégraphies de l’Oslo Danse Ensemble, compagnie la plus connue du pays – qui a tiré sa révérence en 2018 – mais qui ne s’est paradoxalement jamais produite à l’étranger. Avec cette compilation triptyque, le chorégraphe Jo Strømgren donne à voir des moments de la vie contemporaine norvégienne, pays ô combien secret et méconnu.

 

 

C’est donc un programme très éclectique, résolument contemporain, qui ouvrira, c’est sûr, des voies et des débats dont le public et les artistes raffolent, lors de cet évènement prisé par les fins connaisseurs comme par les novices en quête d’art brut et de beauté…

Bon festival à tous,

© Claire Thiebaut pour Le Mensuel / Photo DR

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