Le Restaurant Marius à Monaco met la Provence à l’honneur

Restaurant Marius à Monaco

bonnes tables / restaurant / gastronomie / cuisine provençale

• 6, quai Antoine 1^er / 98000 Monaco / +377 97 97 95 95 / mariusmonaco.com
• Ouvert tous les jours / À la carte : entrées de 17 à 28€, plats de 26 à 46€) / Formules à 29€ et 37€ au déjeuner 
• Menu festif et soirée spéciale Réveillon le 31 décembre 2024

Marius : La Provence à Monaco

Dans une ville comme Monaco où tables italiennes et asiatiques poussent comme des champignons, lancer un restaurant de cuisine provençale et méditerranéenne peut paraître à contre-courant… Pas de quoi freiner Sébastien Sanjou qui vient d’ouvrir Marius sur le port Hercule, en lieu et place de l’ancien Stars’n’bar complètement revisité. Le chef étoilé Michelin du Relais des Moines aux Arcs (sa maison « mère ») et du Trente-Trois à Paris, décline en Principauté son concept Marius, inauguré avec succès en début d’année à Biarritz. Avec Didier Rubiolo, l’ex-patron du Stars’n’bar et Marc Dussoulier, relanceur (entre autres) du Plongeoir à Nice, il propose ici des recettes régionales, relativement simples où prévaut, avant tout, le goût ! Celles-ci sont réalisées avec de beaux produits et sont agréablement servies en caquelons de fonte ou petits plats en argent. Sanjou peut également compter sur Nicolas Navarro, ancien étoilé aux Pêcheurs à Juan, qui dirige avec talent l’équipe de cuisine. 

Nicolas Navarro et Sébastien Sanjou devant la Rolls de la maison qui véhicule la clientèle de Monaco

La succulente terrine de lapin offerte en amuse-bouche donne le ton d’une carte très gourmande : la poêlée de cèpes et son fin velouté signent la saison, tout comme les excellents poireaux sauce ravigote, mais on se régalera aussi des artichauts violets à la barigoule, du loup à cru mariné aux agrumes ou de la classique salade niçoise « Jacques Maximin »…

Les artichauts barigoule

On pourra ensuite partager à deux un aïoli « comme on l’aime en Provence » ou une épaule d’agneau Axuria, confite au thym et à l’ail. L’espadon de la pêche d’Olivier Bardoux mi-cuit est un délice, les encornets farcis et braisés à la niçoise sont ici chez eux – comme la daube de bœuf ou les linguine aux palourdes – mais notre coup de cœur ira aux ris de veau au jus, – fondants et savoureux – accompagnés d’une polenta crémeuse et de légumes de saison. Sans oublier le clin d’œil au sud-ouest natal de Sanjou avec son incroyable foie gras en « pot au feu ».

Le foie gras

Et que dire au dessert de la gourmandise d’une tarte aux figues généreuse, d’un riz nano bio du Piémont au lait et vanille de Tahiti voluptueusement nappé de caramel, d’un citron jaune givré au basilic ou d’une simple mousse au chocolat noir… Un sacré goût de reviens-y…

      © Texte Christian Perrin pour Le Mensuel / Photo Christian Perrin

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