COUPS DE COEUR

Prof. Turing : Yann Métivier s’empare d’Alan Turing au théâtre

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Prof. Turing avec Yann Métivier

théâtre / biopic

 


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Prof. Turing : Génie du monde moderne

Preuve que l’écriture et la création n’ont aucune limite, Alan Turing est de retour sur les planches pour nous révéler une autre facette de son histoire. Après le succès de La machine de Turing (lauréate de 4 Molières en 2019) qui nous dévoilait les secrets de « fabrication » de l’ancêtre de l’ordinateur, sa cryptanalyse d’Enigma, mais aussi son destin personnel tragique – condamné pour homosexualité à la castration chimique afin d’échapper à la prison, le scientifique finira en effet par se suicider en croquant, en 1954, dans une pomme empoisonnée -, la compagnie Vladimir Steyaert s’est à son tour intéressée à ce héros de guerre.

Alors que le chef-d’œuvre théâtral de Benoît Solès se joue toujours et est désormais étudié à l’école, Prof. Turing propose une nouvelle lecture de la vie de ce mathématicien hors norme, en se concentrant cette fois-ci sur son rôle d’universitaire et sur son insatiable soif de transmission. 

 

 

La pièce, qui débute dans une salle de classe par « Savez-vous qui a vaincu Adolf Hitler ? Non, ce ne sont pas les Alliés. Ce sont les mathématiques ! » s’intéresse certes aux découvertes scientifiques de ce génie, mais également à l’homme qu’incarne Yann Métivier, aussi brillant que profondément humain, alternant entre rigueur et vulnérabilité.

Mise en scène par Vladimir Steyaert, cette pièce de théâtre sensibilise le public aux liens entre recherche et innovation, au fonctionnement de l’intelligence artificielle qui nous fascine autant qu’elle nous effraie, et nous pousse à nous interroger sur la notion de « différence » et sur notre propension à l’intolérance…

Victime d’homophobie, l’enseignant extravagant rappelle alors qu’il finit par être étrangement plus facile de déchiffrer un code réputé inviolable qu’un préjugé. Un seul en scène passionnant, à destination des adolescents comme des adultes.

© Maud Calvès pour Le Mensuel / Photo Laurent Abrial

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