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Mathias Malzieu en interview pour la tournée de Dionysos « L’extraordinarium »

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« Je ne suis pas tout-puissant… » Mathias Malzieu

 


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Il fait partie de ces créateurs dont le déroulement de la pensée est difficilement « résumable » tant ses façons de voir la vie et de concevoir l’art sont foisonnantes et intriquées. Oui, Mathias Malzieu est le « leader » de Dionysos. Oui, il compose, il invente et il écrit les albums de ce groupe français trentenaire. Oui, il est écrivain mais aussi réalisateur et oui, il est sur scène cette année avec la tournée issue de l’opus L’extraordinarium. Mais c’est également un poète, un visionnaire, un esprit libre, un conteur et un rêveur aux pieds – malgré tout – bien ancrés sur terre. Doué d’un prodigieux imaginaire qu’il entretient tels les plus grands sportifs qui s’entraînent chaque jour, Mathias Malzieu se retrouve désormais aux manettes d’un univers singulier à l’identité forte. Année après année, projet après projet, l’auteur du Journal d’un vampire en pyjama et d’Une sirène à Paris a façonné une bulle temporelle d’évasion – comme un monde parallèle – peuplée de personnages qui évoluent, au gré des envies, tantôt sur du papier, tantôt sur écran, tantôt sur scène…

 

 


 

 

Mathias Malzieu en interview pour la tournée de Dionysos L’Extraordinarium

interview / tournée / concert / littérature

 

 


 

 

Cette nouvelle tournée – L’extraordinarium – s’est poursuivie malgré une jambe cassée… La scène est plus forte que tout ?

Mathias Malzieu / Dionysos : Je pense que le public aurait compris qu’avec une double fracture, des dates puissent être annulées mais j’avais envie de ce nouveau challenge. Il était hors de question de faire la même tournée en moins bien, juste assis sur une chaise basique alors on a fabriqué un outil scénique, à l’effigie d’un des personnages principaux de mes livres.

C’est devenu un interstice où se glisser et on a fait 22 concerts comme ça. Je peux me lever un peu plus maintenant. À quatre mois de la fracture, il faut que je fasse encore attention à ne pas y aller trop fort mais ça s’améliore.

 

Être contraint oblige à être créatif et à se dépasser…

Mathias Malzieu / Dionysos : Je trouve en effet ça très intéressant. Tout dépend si on se focalise sur « le verre à moitié plein » ou sur « le verre à moitié vide ». Au moment de la fracture, j’avoue que ce verre s’est instantanément vidé de sa substance, puis j’ai décidé d’en fabriquer une nouvelle pour le remplir à nouveau, avec les moyens du bord.

J’y ai pris beaucoup de plaisir sur scène mais je ne vais pas être dans le déni, la logistique autour a été un véritable enfer ! C’est lorsque ça nous arrive qu’on réalise à quel point les accès dans les trains, dans les lieux publics ou à la maison sont compliqués pour les PMR et exigent de l’organisation. Et puis, il y a les douleurs et le doute de réussir à assurer sur scène… C’est un stress qui a rejailli sur l’équipe. Mais à l’échelle de ce qui m’est arrivé il y a dix ans (la greffe de moelle osseuse) et plus largement, quand on regarde ce qu’il se passe un peu partout dans le monde, je n’ai pas le droit de me plaindre. Ce n’est que de la tôle froissée… il faut être dans le bon équilibre et ne pas faire le héros. Ce n’est pas rien, ça fait mal, c’est embêtant, c’est problématique, mais ce n’est « que ça ».

 

 

Une tournée spéciale, avec un nouvel album et surtout les 30 ans du groupe…

Mathias Malzieu / Dionysos : Il y a une phrase comme ça dans Sur la route de Jack Kerouac où le personnage principal – Dean Moriarty – dit que lorsqu’on fait quelque chose de passionnant, on perd le rapport au temps, mais qu’on gagne le sens du temps. C’est-à-dire qu’à partir du moment où ça passe vite, on rentre dans la métrique temporelle des récits.

On est dans un cycle de temps et on ne peut ni faire machine arrière ni accélérer une seconde. Tout est mathématique mais, dans la sensation, que ce soit avec l’ennui ou la passion, on change le ressenti. C’est la source même des histoires car c’est avec ça qu’on a inventé les machines à remonter le temps dans la science-fiction ou qu’on s’est mis à imaginer et à se projeter dans le futur. Dans les histoires, dans la musique, dans les chansons ou dans la transe de la scène, on est dans une boucle temporelle différente bien que mathématiquement, mécaniquement, le « vrai » temps continue à se dérober.

Avoir cette capacité à s’évader, à oublier le temps présent est une bulle de liberté magique qui fait parfois un peu peur lorsqu’on revient à la réalité. À cause d’elle, le temps a défilé… Et en même, je pense que c’est extrêmement positif quand on se dit d’une vie qu’elle a passé vite. C’est effrayant parce qu’on craint la fin, mais l’inverse ne respirerait pas la passion ! (rires)

Il faut essayer d’apprendre à alterner ça avec de la patience. J’apprends, j’y travaille. C’est une forme de sagesse difficile à intriquer avec la passion, avec l’intensité. Et en même temps, il ne faut pas être snob et faire le poète maudit ! (rires) Ce n’est pas parce qu’on est exalté qu’on ne doit pas être patient, c’est une espèce de contradiction joyeuse qui permet d’être plus nuancé et de profiter des choses un peu autrement, notamment en ne faisant pas de caprice quand on se casse une jambe… (rires)

 

 

Dionysos a 30 ans, c’est une magnifique longévité pour un groupe… C’est dû aux libertés de chacun et aux projets perso ?

Mathias Malzieu / Dionysos : C’est une des clés… La première, c’est le désir créatif et l’affection qu’on se porte. Cette camaraderie est extrêmement importante car à chaque fois, on est heureux de se retrouver.

Et puis la deuxième, comme en couple, c’est de se souvenir que l’amour ne suffit pas, il faut une « structure » autour. Elle doit être souple, ne pas enfermer, elle doit rendre libre… Il y a de la liberté dans le groupe car même si j’en assume le rôle de chef d’orchestre – parce que j’écris et compose les morceaux -, je ne suis pas tout-puissant. J’ai des idées de départ mais les membres de Dionysos ne sont pas mes musiciens, ils ne « m’accompagnent » pas, ils ne s’exécutent pas. On est véritablement un groupe donc on échange, on défend nos points de vue et on arrange ensemble. C’est ce qui donne vie aux chansons et à notre univers. Et je crois que cette liberté n’est possible que parce que je travaille beaucoup avant de soumettre aux autres les histoires que j’ai envie qu’on raconte. J’indique une tonalité émotionnelle et des atmosphères, ça ressemble un peu à la direction des comédiens dans mes films. Il faut que je sois très précis au départ pour que chacun se sente en confiance et se laisse aller à sa propre imagination. « Précis » ne signifie pas « raide » ou « rigide », je dois donner un cap clair, et ensuite, selon les vagues et les courants, ils vont choisir leurs chemins en utilisant des rames, un moteur ou des voiles.

C’est ça qui m’intéresse depuis 30 ans. J’ai besoin de plusieurs temps – c’est pour ça que parfois je suis fatigué – pour créer. Il me faut de la solitude pour écrire mais je ne pourrais pas vivre non plus sans l’effervescence des concerts. J’aime être avec le groupe en répétition. J’aime avoir dirigé l’hommage à Claude Nougaro au Grand Rex pour France TV avec des musiciens sur scène et 20 invités qui vont d’Olivia Ruiz à Arthur H en passant par Émily Loizeau, Tchéky Karyo ou Natalie Dessay. J’adore ça, ça me passionne alors je me lance à fond à chaque fois avant de réaliser – parce que le corps me le rappelle -, qu’il m’arrive d’en faire un peu trop. Comme tout le monde, je vieillis, j’ai quand même 50 ans, donc le rythme effréné se paye plus qu’il y a 30 ans… (rires)

 

De très belles collaborations sur l’album L’Extraordinarium

Mathias Malzieu / Dionysos : Il y a M, Olivia Ruiz, Arthur Teboul de Feu! Chatterton, Keren Ann, Bernard Werber, Voyou, Sly Johnson… Tous sont de vrais artistes avec des univers aussi marqués que celui de Dionysos et c’est ce qui m’intéressait en les invitant à participer à l’album. Comme le travail que je fais avec le groupe, j’avais envie qu’ils apportent tous quelque chose à eux, quelque chose de différent. On n’a pas eu peur de dénaturer notre identité parce qu’elle a suffisamment de caractère pour s’autoriser de se « microtrahir ». Comme dans un couple, c’est essentiel les microtrahisons. C’est par exemple d’aller voir le film que tu as envie de voir même si ta moitié ne souhaite pas t’accompagner. C’est conserver une liberté, c’est créer de l’air pour mieux revenir et pour être bien dans sa tête au moment où il y aura des choses importantes à partager.

Sur le même principe, si je m’étais interdit d’écrire des livres sous prétexte que ça ne faisait pas partie de Dionysos, je me serais étiolé. Si Babet n’avait pas poursuivi une carrière solo, elle se serait moins enrichie et on n’en tirerait aucun profit au sein du groupe.

 

 

L’Extraordinarium a une imagerie de cirque de curiosités… C’est l’atmosphère qui s’impose en premier ?

Mathias Malzieu / Dionysos : C’est une disponibilité. Quand je crée, c’est comme si j’étais à la pêche avec plein de cannes et qu’avec le temps, j’aie appris à savoir où les mettre et comment les surveiller avec une excitation gourmande. Ça tremble, ça mord (ou pas), je relâche la prise ou je fais une pêche miraculeuse. Les idées arrivent de la même manière…

Pour La mécanique du cœur, ça s’est passé comme ça… J’écris mon premier roman, je perds ma mère. Je m’invente un personnage – Jack, le géant – qui, aujourd’hui, existe sur scène en fauteuil derrière moi. Il a 130 ans, il n’est jamais mort, il n’a fait que grandir et est devenu un spécialiste du deuil puisque ses proches ont fini par mourir autour de lui.

J’ai eu envie de continuer ce personnage, alors je suis remonté à son enfance en me demandant d’où il avait pu venir. J’ai pensé à l’Écosse donc j’y suis allé un jour où il neigeait tellement que le taxi m’a dit « Ce n’est pas le jour le plus froid du monde, mais pas loin ». Je note cette phrase et j’imagine que Jack est né le jour le plus froid du monde. À ce moment-là, je tombe amoureux d’Olivia (Ruiz) et je veux raconter une histoire sur ce qu’est une relation amoureuse quand on est deux hypersensibles. Ça me donne l’idée de faire naître Jack avec un cœur gelé qu’il va falloir lui remplacer. Ça va me permettre d’exprimer à la fois le rapport à la différence et à la sensibilité.

On lui met une horloge et instantanément, ça fait un chrono, ça ajoute une tension. Ça confère un côté Pinocchio au personnage… Et tout s’enchaîne comme ça. Là, je te le raconte en quelques secondes mais ça a pris deux ans. C’est toujours ainsi que ça fonctionne chez moi.

Pour L’Extraordinarium, tout s’est imbriqué à force de participer à des festivals littéraires où les gens m’interrogeaient sur les personnages de mes livres.

Ça m’a donné l’idée de faire un recueil de nouvelles pour ceux qui connaissent bien mon univers. Le but n’était pas de répondre à tout, mais de poser de nouvelles questions amusantes.

Je m’y suis attelé et j’ai réalisé que je n’étais pas en train d’écrire de petites nouvelles mais de tout relier : de La mécanique du cœur en 1860, jusqu’en 2022 après l’épilogue du Guerrier de porcelaine, quand on retourne voir mon père à la maison. Ça a donné 10 textes qui assemblent tous mes livres et j’ai proposé ça au Livre de poche. On en a fait un ouvrage de 1600 pages qui comprend mes romans et toutes ces nouvelles qui débutent avant ma première histoire.

Tout est imbriqué mais on peut le lire dans la temporalité de son choix. Quelqu’un qui a aimé Journal d’un vampire en pyjama peut très bien décider d’aller picorer juste avant ou juste après.

Pour les 30 ans du groupe, j’ai fonctionné de la même manière et je leur ai proposé de reprendre les chansons liées à mes films et à mes livres, puis d’inviter plein de copains. Ils m’ont suivi tout en me poussant encore plus loin et j’ai fait le jeu littéraire inverse en composant des morceaux qui ont été intégrés aux nouvelles histoires.

Ça a été toute une boucle et pour ne pas me perdre à l’intérieur, mon atelier ressemblait à une espèce de tableau de commissariat poétique avec, accrochées dessus, des paroles de chansons, des notes et des timelines entre 1860 et 2022. Mais j’ai aussi dû établir deux arbres généalogiques avec les personnages d’origine et ceux que j’ai ajoutés.

 

 

L’Extraordinarium prouve que les œuvres ne doivent pas être obligatoirement figées et immuables…

Mathias Malzieu / Dionysos : Pour moi, c’est un jeu de piste qui continue d’être en mouvement, c’est une matière écrite qui se réinvente… Ce sont les joies et les problèmes de ce que l’on appelle la pensée en arborescence qu’on a souvent quand on est hyperactif et hypersensible…

 

Tu as pensé à photographier ou filmer cette phase de laboratoire ?

Mathias Malzieu / Dionysos : Pas tellement et c’est vrai que ça aurait été marrant… Par contre, on a filmé notre travail en studio l’enregistrement. Maintenant que tu m’en parles, avec le recul, c’est dommage en effet de ne pas y avoir pensé…

 

En revanche, quelqu’un (Morgan Kervella) a immortalisé le travail du groupe dans un livre, Dionysos, la mécanique de l’extraordinaire

Mathias Malzieu / Dionysos : On ne s’y attendait pas et ça a été une très jolie surprise. C’est un journaliste qui a une super plume. C’est lui qui a eu l’idée de cet ouvrage, je ne me serais jamais permis de l’avoir moi-même. Il avait envie de raconter l’histoire de Dionysos avec son regard extérieur. On a validé son projet, on l’a encouragé mais on ne s’est pas immiscé. C’était son bébé.

 

 

Un nouveau roman est en préparation…

Mathias Malzieu / Dionysos : Je relis en ce moment le premier jet et je suis déjà en train d’imaginer le spectacle qui en sera adapté. Ça s’appellera L’homme qui écoutait battre le cœur des chats et ce sera raconté du point de vue de mes chats. C’est l’histoire d’un couple qui, après une fausse couche douloureuse, n’est plus en accord. Lui veut toujours des enfants mais elle non.

Ils ont des chats comme une espèce d’arbitrage consolateur, des chats qui mangent les livres de la bibliothèque et qui, à force, se conscientisent. Donc ils deviennent les témoins de cette histoire et c’est une manière de parler de sujets difficiles avec une forme de légèreté, comme un pas de côté. Il y a aussi mon papa qui vieillit un petit peu en accéléré depuis deux ans… Ce sont des problèmes qu’on a tous ou qu’on aura tous… Le deuil, le choix de vie… Tout ça est arbitré par deux chats, un qui se prend pour Walt Whitman et un qui a une maladie très grave. Je spoile un peu mais on est arrivé à le sauver et l’incipit, c’est « Ils vont me piquer par amour la semaine prochaine ». Ça fait évidemment écho à des choses que j’ai vécues… On va suivre le trajet de ces deux petits chats dans le deuil, avec les fantômes des enfants qui ne sont pas nés mais qui chantent quand c’est trop silencieux…

Et, ni une ni deux, j’ai commencé à écrire ces chansons, à fabriquer un décor, à créer des animations… Le livre n’est pas encore totalement terminé ni paru que je suis déjà dans le projet d’après. Ça ne veut pas dire que je me désintéresse de ce que je fais aujourd’hui, je ne suis pas comme un gosse qui change de jouet par lassitude. Tout se superpose, s’enrichit et interagit.

Je me rappelle d’un article dans Libé ou dans Le Monde qui m’avait surnommé le « Peter Pan du rock » mais pas du tout. Peter Pan veut rester enfant, moi non. Ce qui m’intéresse, c’est d’être un adulte qui ne se prend pas au sérieux tout en faisant les choses sérieusement.

Et comme mon métier, c’est être artiste et artisan, être sérieux, c’est muscler mon enfant intérieur sans avoir le snobisme de me laisser aller aux dogmes du poète maudit ou du gamin capricieux qui ne vivrait que dans l’instant présent. Sur scène, oui, je dois être dans l’instant présent, celui des histoires que je raconte mais le reste du temps, je dois pouvoir réfléchir, me remettre en question, penser contre moi-même et recommencer quand ce n’est pas assez bien.

Si je jouais au poète déconnecté, ce serait une posture et donc rapidement, une imposture. Ça ne m’intéresse pas. Ce qui me plaît, c’est d’être dans la chair… Travailler son imaginaire ne signifie pas qu’on est en dehors de la réalité. Au contraire, l’imaginaire, la poésie ou l’émerveillement, c’est le chemin le plus court entre deux êtres humains.

Si on fait cet effort-là de sensibilité, de compréhension, d’écoute de l’autre mais aussi de soi pour se donner le plus véritablement possible, avec toute la marge d’erreur et de mouvement que ça comporte, eh bien, ça offre des choses à vivre, même dans un monde complexe et parfois désolant.

Je pense encore plus comme ça grâce et à cause de la maladie d’il y a dix ans. Mais j’ai l’impression que si je me plains, je manque de respect aux gens qui ont passé tant de temps à me soutenir et à me sauver, et surtout à tous ceux qui n’ont pas eu la même chance que moi…

 

 

On s’aperçoit en vieillissant qu’il n’y a pas d’idéal ni de bonheur parfait…

Mathias Malzieu / Dionysos : Ça n’existe pas, il n’y a que du mouvement et des concessions permanentes. La vie est comme la création, elle se façonne, on en est acteur.

La recherche de pureté n’est jamais bon signe. On le voit en philosophie car ça devient une idéologie et les idéologies n’apportent rien de positif. Par contre, être en mouvement, ne pas être d’accord mais faire en sorte que ça nous intéresse plus que ça nous braque, c’est essentiel.

Tant que la conversation est possible, tout est possible. Le Graal démocratique, ce n’est pas de convaincre quelqu’un, c’est d’être convaincu, c’est d’accepter de changer de point de vue. C’est comme ça qu’on grandit alors que quand on a persuadé, on s’est conforté mais, on ne s’est rien apporté.

C’est pour ça que la recherche de perfection est en fait le versant dangereux du snobisme et c’est ce qui amène à la raideur, qui elle, conduit à l’incompréhension et donc au conflit. Alors que se tromper, ne pas être parfait, ne pas être d’accord, c’est génial !

Les dissonances sont extraordinaires car soit tu les assumes, soit tu les corriges. Et en travaillant pour les améliorer, tu crées une étoffe nouvelle. Si à chaque fois que ça ne se passe pas comme prévu, tu râles, ta vie est, selon moi, d’un ennui abyssal !

© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson au Mas des Escaravatiers pour Le Mensuel / Photos Léane Le Meur & Julien Bruhat

 

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