CINÉMA

« Ni chaînes, ni maîtres » : dans l’enfer de l’esclavage au cinéma avec Camille Cottin et Benoît Magimel

By  | 

Ni chaînes, ni maîtres de Simon Moutaïrou

cinéma / drame historique 

  • sortie nationale le 18 septembre 2024
  • de Simon Moutaïrou
  • avec Ibrahima Mbaye Tchie, Camille Cottin, Anna Thiandoum, Benoît Magimel
  • durée 1h38

 


Votre évènement n'apparaît pas dans l'agenda de notre appli ?

Soumettez-le nous GRATUITEMENT ici !


 

 

Ni chaînes, ni maîtres : Camille Cottin et Benoît Magimel dépeignent le tableau de l’esclavage sur l’Île Maurice

Rares sont les films français à montrer les horreurs de l’esclavage frontalement, et encore moins les supplices inhumains infligés aux Marrons, ces esclaves fugitifs. C’est désormais chose faite avec Ni chaînes, ni maîtres, drame historique et bien réel porté par des acteurs époustouflants de justesse, de violence et de courage, Ibrahima Mbaye Tchie, Camille Cottin, Anna Thiandoum et Benoît Magimel. À voir au cinéma à partir du 18 septembre 2024.

 

 

Massamba – campé par l’acteur Ibrahima Mbaye Tchie – et sa fille Matti – Anna Thiandoum – sont tous deux esclaves dans la plantation de cannes à sucre de Mr Larcenet – Benoît Magimel – à l’Île Maurice. Quand Matti s’enfuit, son père se jette à ses trousses tant pour l’aider dans sa quête de liberté que pour la protéger de Mme La Victoire, une chasseuse d’esclaves qui n’a pas usurpé sa réputation de femme froide et ultra-violente (Camille Cottin). Matti et Massamba deviennent alors des Marrons, c’est-à-dire des esclaves fugitifs promis aux pires sévices. Ils n’ont qu’une seule issue : ne jamais être retrouvés au cœur de la jungle mauricienne.

 

Camille Cottin dans Ni chaines ni maitres

 

Pour son premier film en tant que réalisateur, le scénariste Simon Moutaïrou a fait un choix courageux car très exposé. La question coloniale tout comme l’ampleur des pratiques esclavagistes dans l’Histoire de France font de cette thématique un sujet particulièrement sensible. Le réalisateur confie d’ailleurs avoir longuement douté trouver une actrice pour incarner la démoniaque Mme La Victoire. Michèle-Christine Bulle – de son état civil – est un personnage historique qu’il a découvert au fil de ses nombreuses recherches documentaires, dans l’ouvrage Le marronnage à l’Isle de France : rêve ou riposte de l’esclave ? d’Amédée Nagapen. Camille Cottin, qu’on connait plus habituée à des films contemporains, s’est jetée corps et âme dans ce rôle difficile, tant émotionnellement que physiquement. Il faut dire que la majorité du tournage a eu effectivement lieu à Maurice dans des conditions climatiques et des forêts humides ardues. Il en résulte un film puissant dans lequel Ibrahima Mbaye Tchie, comédien de théâtre sénégalais crève l’écran par son intensité de jeu…

© Claire Thiebaut pour Le Mensuel / photo DR / septembre 2024

↵ Retour vers la rubrique « cinéma »

 

 

You must be logged in to post a comment Login