CINÉMA

« Pas de vagues » : François Civil, professeur au coeur de la tourmente

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Pas de vagues avec François Civil

cinéma / drame

  • sortie nationale le 27 mars 2024
  • De Teddy Lussi-Modeste
  • Avec François Civil, Shaïn Boumedine, Mallory Wanecque

 


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Pas de vagues : Prof envers et contre « tous »

On avait laissé François Civil interprétant D’Artagnan en décembre dernier. On le retrouve dès le 27 mars dans Pas de Vagues avec un rôle moins épique quoique tout aussi épineux. Dans ce drame ultra réaliste, François Civil interprète un professeur de français au collège, qui cherche à créer du lien avec ses élèves pour les emmener vers son amour de la langue et des beaux textes. Tout bascule, le jour où, trop emporté par sa verve, il adresse un exemple de compliment « à la manière de Ronsard » à une jeune fille de sa classe, qui l’accuse alors de harcèlement. Présumé coupable par les autres élèves et leurs familles, le jeune enseignant n’a, lui, pas voix à la défense, sa hiérarchie lui demandant de ne « pas faire de vagues ».

 

 

Inspiré de l’histoire vraie du réalisateur Teddy Lussi-Modeste, lui-même victime de fausses accusations alors qu’il était prof, le film tisse la descente aux enfers de l’enseignant qui n’imagine pas les abîmes dans lesquelles il va sombrer. Le grand frère de la jeune fille à la source des accusations intervient brutalement dans cette histoire dont il n’a même pas été témoin, menaçant de mort sa sœur si elle ment et le prof s’il l’a touchée… La violence morale et psychologique est omniprésente dans ce long-métrage où tous se retrouvent victimes de la calomnie, du mensonge, de la peur et d’un système.

Si les réseaux sociaux se sont récemment enflammés sur le choix de ce rôle pour François Civil, ce film n’en reste pas moins la vision de faits réels dont Teddy Lussi-Modeste a lui-même été le protagoniste. En aucun cas, le réalisateur ne cherche à décrédibiliser la parole des victimes, comme cela lui est reproché à tort sur Internet. Son ambition est de rendre hommage aux enseignants qui ont encore le désir et la flamme de « créer du lien avec les élèves » pour transmettre et instruire… parfois au détriment de leur propre personne.

© Claire Thiebaut pour Le Mensuel / Photo DR / mars 2024 

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