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Le Festival de Ramatuelle, l’incontournable spot culturel varois revient pour 12 soirées

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« Festival de Ramatuelle »

théâtre / festival / comédie / concert / spectacle / humour

 

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« Festival de Ramatuelle » : Théâtralement vôtre

Si comme chaque année, on tend à « classer » le Festival de Ramatuelle dans la rubrique « théâtre » bien qu’il propose des spectacles et des concerts de haut vol, c’est certainement en raison de ses origines. Rêvé et façonné par Jacqueline Franjou – alors vice-présidente de l’Office de Tourisme de Ramatuelle – et Jean-Claude Brialy – comédien et véritable roi du show business -, celui-ci est né conjointement au Théâtre de Verdure du petit village varois, qui n’avait à l’époque aucune structure pour accueillir des pièces de théâtre. Un travail titanesque très rapidement récompensé par l’engouement d’un public certes féru de théâtre mais également ravi de se retrouver et de se faire voir aux côtés des plus grands noms qui font la culture, la politique et l’actualité.

 

 

Mais étrangement, bien que ce festival soit devenu « the place to be » de la côte varoise où Nagui, Patrick Bruel et d’anciens présidents de la République prennent plaisir à s’installer dans la salle à ciel ouvert, le Festival de Ramatuelle a su conserver son âme et son atmosphère quasi familiale. Car si la qualité de la programmation ne faillit pas, celle de l’accueil n’a rien à lui envier et c’est presque « comme à la maison » que Jacqueline salue les spectateurs à l’entrée tandis que Michel Boujenah (qui a succédé à Jean-Claude Brialy il y a 16 ans) leur souhaite la bienvenue depuis la scène en papotant avec eux avant chaque représentation.

 

 

Cette année en revanche, on ne sait pas encore à quoi ressemblera l’entrée en matière de l’ouverture du festival puisque le maître de cérémonie sera à la fois juge et partie, lui qui endossera à nouveau le costume d’Harpagon dans une version de L’Avare (article ici !) sublimée par Daniel Benoin (qui a d’ailleurs valu une nomination aux Molières à Michel Boujenah).

 

 

Majoritairement théâtrales puisque représentant la moitié du festival, les soirées ramatuelloises seront également rythmées par les concerts de Véronique Sanson, Juliette Armanet (aussi de passage par le Nice Jazz Festival en juillet) et Camille Lellouche (également à l’affiche du Mas) sans oublier les one-man de Maxime Gasteuil (qui fera une halte à Fréjus pour Back to the Arena le 17 juillet), Anne Roumanoff et Christelle Chollet, qui, en amie habituée des lieux, clôturera cette saison avec autant de pep que de talent(s) !

Parmi les 5 autres pièces programmées, on notera Brexit sentimental (le 02 août 2023) où Mélanie Page et David Brécourt s’interrogeront sur leurs respectives vies de couple et leurs places dans la société après le vote du Brexit ; Au scalpel (le 04 août 2023), un duel fraternel frôlant le thriller psychologique où s’affronteront Davy Sardou et Bruno Salomone ou encore Un conseil d’ami porté entre autres par Christian Vadim et Marie Fugain où Manuel Gélin va avoir le malheur de suivre l’idée tordue de son meilleur ami pour rompre avec sa compagne…

Inspirées de personnalités réelles, les deux pièces à suivre incitent à la curiosité. Duc et Pioche (qui réunit à nouveau Sabine Haudepin et François-Éric Gendron sur les planches après Les belles-sœurs) d’abord où les deux comédiens se sont glissés sous les traits de la Comtesse de La Fayette (née Pioche) et du duc de La Rochefoucauld. S’intéressant à leur amitié sans faille et à leurs échanges fructueux, Jean-Marie Besset a imaginé les dialogues qui ont pu être à l’origine du chef d’œuvre de l’auteure : La Princesse de Clèves.

 

 

Façon biopic, Glenn, naissance d’un prodige – la nouvelle pièce à succès d’Ivan Calbérac à qui l’on doit déjà Venise n’est pas en Italie et La dégustation – nous dévoile, dans une esthétique cinématographique, le destin hors norme de Glenn Gould, virtuose du piano à l’oreille absolue ! « Excentrique » pour certains et « fou » pour d’autres, le musicien canadien faisait l’unanimité derrière son instrument en hypnotisant des salles entières dès les premières notes ! Souffrant de cette exposition permanente (des études posthumes de son comportement ont révélé qu’il devait certainement être sujet au syndrome d’Asperger), il donnera, un soir, sans préambule, sa dernière représentation à 32 ans afin de se consacrer à un travail de composition et d’enregistrement, plus « calme », en studio…

© Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel / Photo DR / Article paru dans Le Mensuel n°444 / Été 2023

 

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