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Interview de Guillaume Bats
Guillaume BATS
« Une occasion comme celle-là, ça ne se refuse pas ! »
Depuis que les internautes ont déniché sur la toile son sketch « Elle est pas belle la vie ? », Guillaume Bats n’a cessé de gagner le coeur du public jusqu’à faire les 1ères parties d’Anthony Kavanagh et de Jean-Marie Bigard… Rien que ça ! Rompant avec un « politiquement correct » qui nous empoisonne la vie, le jeune humoriste dédramatise son handicap sur scène en nous offrant sa vision des choses.
Et il n’a certainement pas tort sur un point, on est tous un peu tordus !
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Morgane L : Comment t’es-tu retrouvé en 1ère partie de Jean-Marie Bigard ?
Guillaume Bats : Je le dois à Véronique Barbe, la présidente des « Arts du Rire » qui a organisé cet évènement et qui m’a contacté après avoir vu un de mes sketchs sur internet. Elle l’a fait voir à plein de monde autour d’elle jusqu’à l’overdose d’ailleurs ! (rires) et voulait absolument que je sois là ce soir… Elle m’a dit que j’avais été son « coup de cœur » et qu’elle voulait vraiment m’avoir donc j’ai bien sûr accepté. Une occasion comme celle-là, ça ne se refuse pas !
Le public commence à te connaître mais depuis quand es-tu « tombé » dans l’humour ?
L’humour ? Très bonne question ! J’ai envie de dire « depuis toujours ». Ça fait partie de moi je crois… J’ai une expérience de personne « différente » et l’humour me permet d’en parler sur scène avec assez de recul pour m’empêcher d’en souffrir. J’avais déjà fait dix ans de théâtre amateur avant d’arriver à Paris en 2008. J’avais toujours envie de faire marrer les gens, de faire du « lourd ». Faire le pitre et voir que ça marchait, ça m’éclatait. Je me disais toujours qu’il me faudrait monter à Paris un jour. Ce que j’ai fait en 2008. Ensuite, j’ai commencé à écrire mes sketchs, petit à petit, et de fil en aiguille je me suis fait connaître.
L’émission de Ruquier est un vivier de jeunes talents, penses-tu, toi qui y participes, que ce soit désormais devenu un passage inévitable ?
Inévitable je ne sais pas car l’émission n’a pas révélé encore tous les talents, heureusement ! Mais c’est vrai que c’est devenu un véritable tremplin. Pour mes trois premières représentations, c’est vrai que j’y suis allé sans trop de pression parce que j’étais invité et ce n’est pas moi qui étais noté. Maintenant j’ai enregistré mon premier passage fin juin et les gens me découvriront un peu plus stressé que d’habitude… Mais je ne m’en suis pas trop mal tiré, enfin je crois ! (rires)
Le fait d’y être déjà allé en invité ne t’a pas au contraire apaisé ?
Il y a eu des petits couacs mais honnêtement je me disais que ça se passerait bien, je connaissais pas mal de gens, je connaissais le plateau, je connaissais Ruquier, je pensais y aller sereinement et en fait… Pas du tout ! Quand c’est vous qui êtes noté ce n’est plus du tout pareil. Bon, je l’ai fait mais je pense qu’on sentira une petite pointe de stress…
Te retrouverons-nous dans un one-man-show prochainement ?
Il y a eu un premier spectacle « Tous tordus » que j’ai joué une dizaine de fois à la fin de l’année dernière dans des petites salles parisiennes et là à partir du 22 octobre 2012, tous les lundis et mardis à 21h30, je serai au théâtre du Petit Gymnase à Paris dans un tout nouveau spectacle dérivé de « Tous tordus » et réécrit sous des angles différents.
À l’écriture, tu es seul ou accompagné ?
J’ai eu un gros coup de pouce d’un pensionnaire de l’émission, Monsieur Jérémy Ferrari en personne ! Je ne veux pas faire du « Ferrari » mais il m’offre une liberté d’expression qui me plait beaucoup et je suis très content de ça…
Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel
Montage vidéo par Aurélien Didelot
Arts du Rire 2012 – Ramatuelle
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