CINÉMA
Philippe Lacheau en interview pour son nouveau film « Super-héros malgré lui » !
« C’est un vrai privilège, par les temps qui courent, de sortir un film ! »
Il faudrait bien plus d’un tournage décalé et d’une sortie retardée pour réussir à entacher le moral de Philippe Lacheau, Tarek Boudali et Julien Arruti ! En mode trio dissipé, les comédiens se sont offert un tour de France pour présenter la 5ème création, en tant que réalisateur, de « Fifi » qui n’a pas résisté à l’appel du costume de son Super-héros malgré lui, un comédien amnésique qui se réveille dans une tenue lui laissant croire qu’il pourra sauver le monde…
🎟️ Philippe Lacheau, Tarek Boudali et Julien Arruti pour le film « Super-héros malgré lui » au cinéma le 02 février 2022
Morgane Las Dit Peisson : De nouveau en vadrouille avec la Bande à Fifi pour présenter ton dernier film…
Philippe Lacheau : Le rythme des avant-premières est toujours un peu trop speed, on ne peut malheureusement pas rester aussi longtemps qu’on le souhaiterait dans chaque salle pour discuter avec le public mais on est conscient de la chance qu’on a de pouvoir passer par autant de villes ! C’est un vrai privilège, par les temps qui courent, de sortir un film et que les spectateurs soient aussi nombreux à chaque fois. Je croise les doigts pour que ça dure mais que ce soit pour Super-héros malgré lui ou nos films précédents, on a toujours vécu de chouettes moments !
Ça vous avait manqué ?
Philippe : On est habitué aux tournées d’avant-premières mais il faut avouer que celle-ci, avec tout ce qu’il s’est passé, a vraiment une saveur particulière ! Ça fait un bien fou de pouvoir enfin sortir le film mais surtout de retrouver en chair et en os un public toujours aussi chaleureux, avec qui on adore échanger.
Inséparables dans vos créations respectives…
Tarek Boudali : Il y a des avantages et des inconvénients mais ces derniers ne sont pas nombreux… On se connaît par coeur, on a grandi ensemble et du coup, on n’a pas de filtre ! (rires) On se parle de tout très librement et très franchement sans peur de se vexer et ça, ça n’a pas de prix ! L’inconvénient pour celui qui réalise, c’est qu’en général, les deux autres font les cons entre les prises et peuvent faire perdre un peu de temps… (rires) Pour Super-héros malgré lui, c’est Philippe qui était focus sur son travail et qui en a fait les frais mais l’intérêt d’aller derrière la caméra à tour de rôle, c’est qu’on y passera tous à un moment ou à un autre ! (rires)
Super-héros malgré lui…
Philippe : J’ai eu cette idée il y a très longtemps mais à l’époque, j’avais plutôt en tête une parodie du personnage de Jason Bourne dans La mémoire dans la peau. J’avais imaginé un acteur qui jouerait dans un film d’espionnage, qui perdrait la mémoire et qui, à son réveil, se prendrait pour un véritable espion. J’ai conservé cette trame mais je l’ai transposée dans un univers visuellement hyper riche et caricaturable à souhait, celui des super-héros.
Plus anti-héros que super-héros finalement…
Julien Arruti : Effectivement, il est un peu limité en super pouvoirs ! (rires) On n’a pas voulu tomber dans ce piège-là car si on l’avait fait voler par exemple – sachant qu’il est à l’origine un acteur un peu raté qui se réveille en croyant qu’il peut faire des choses extraordinaires -, personne n’y aurait cru. On est un peu sur une parodie de Batman sans pouvoir mais avec des super gadgets…
Réalisateur, scénariste et rôle principal…
Philippe : Le secret, c’est de bien s’entourer, de l’écriture jusqu’au montage et surtout, bien qu’on doive suivre sa ligne directrice, il est essentiel d’être très à l’écoute.
Tarek : Je crois que ce qui nous aide quand on assume le rôle de chef d’orchestre, c’est que les deux autres n’interfèrent pas dans nos choix tout en étant d’excellents conseils… Assez naturellement, chacun prend la place qui lui est attribuée sur chaque tournage.
Philippe : Et puis, même si on a des goûts assez similaires tous les trois et que les mêmes choses nous font marrer, quand tu réalises, tu as tellement ton film en tête que personne ne peut vraiment te faire dévier…
© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson au Cannes Cineum pour Le Mensuel / Photos Julien Panie
Interview parue dans Le Mensuel n°428 de février 2022
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