COUPS DE COEUR
Festival « Les nuits Auréliennes » de Fréjus
Théâtre / en plein air
« Les Nuits Auréliennes » par l’Office de Tourisme de Fréjus • En plein air au Théâtre Romain • Du 12 au 30 juillet 2021 • 5 pièces & 1 rencontre !
Un air de dolce vita !
Après une annulation forcée l’an dernier, autant vous dire que Cécile Vincenti et toute son équipe de l’Office de Tourisme sont dans les starting-blocks ! Passionnés tant par le théâtre en lui-même que par l’accueil des artistes et du public, il suffit de croiser chaque soir de représentation leurs sourires communicatifs pour comprendre que Les Nuits Auréliennes ne galvaudent pas le terme de « festival » ! Dans une ambiance détendue au cœur du majestueux théâtre antique de Fréjus, ces soirées théâtrales allient en effet bonne humeur, bienveillance, professionnalisme, convivialité et simplicité pour que chaque personne présente dans l’enceinte de ce lieu pourtant grandiose profite pleinement de ce moment si particulier en toute sérénité.
Une programmation éclectique
Depuis sa création il y a presque un quart de siècle, ce festival n’a eu de cesse de vouloir témoigner de son amour pour cet art vivant, fragile, risqué et multiple qu’est le théâtre. D’œuvres classiques en créations contemporaines, de comédies en vaudevilles, de troupes en seuls en scène, Les Nuits Auréliennes mettent un point d’honneur à proposer chaque année un savant mélange de qualité et de variété pour présenter un éventail de ce que peut aujourd’hui offrir cet art millénaire.
Le cru 2021 proposera donc autant de styles que de soirées !
Un boulevard moderne criblé d’anachronismes pour un Louis XVI.fr incarné par Patrick Sébastien en ouverture le 12 juillet suivi, le 15, d’un tête-à-tête amical aussi drôle que poignant imaginé par les deux comédiens et leur metteur en scène.
Amis à la ville, ils ont eu l’idée d’évoquer ce lien si particulier qui lie des êtres qui auraient pu, sans un coup de pouce du destin, rester de simples étrangers. Amis « à la vie, à la mort » depuis 60 ans et qui se réunissent mensuellement devant un plat tout simple de Pâtes à l’ail, Bruno Gaccio et Philippe Giangreco interrogent sur le sens de l’amitié et sur ce que l’on est capable de faire pour cette personne que l’on connaît par cœur mais que l’on aime « quand même »… Lors d’un dîner comme les autres, l’un d’eux va annoncer à son compère qu’il est atteint d’une maladie grave et lui demander de l’aider à partir dignement… Un sujet qui ne peut laisser personne indifférent et qui fera l’objet d’une rencontre avec les auteurs et interprètes le lendemain.
Pour l’antépénultième soirée (le 20 juillet), le festival a à nouveau invité Jean-Pierre Castaldi qui revient donc dans une comédie familiale – Les beaux-pères – où il campe le père d’un Steevy Boulay bien décidé à lui annoncer d’une part son homosexualité et d’autre part que l’homme qui partage sa vie a l’âge d’être son géniteur… Quiproquos et rebondissements seront évidemment, comme dans toute bonne comédie qui se respecte, de la partie !
À l’occasion de l’avant-dernière représentation de la saison (le 27), Cécile – qui, si elle en avait les moyens, proposerait un festival sur 30 jours -, a jeté son dévolu non pas sur une pièce mais sur un homme. Singulier, solaire, charismatique et talentueusement inspiré, Édouard Bear est, peu importe ce qu’il a l’intention d’incarner, ce que l’on pourrait appeler une valeur sûre. Après Miam Miam et À la française, l’auteur et comédien invite les curieux à pénétrer son univers fantaisiste, mélancolique et enthousiasmant avec Les élucubrations d’un homme soudain frappé par la grâce. Monologue au contexte quelque peu irréel mais aux interrogations finalement très « courantes », la nouvelle création de l’élégant penseur s’interroge sur les existences qu’il aurait pu avoir s’il avait pris telle ou telle voie ou s’il avait été tel ou tel autre, lui qui – contrairement à nous simples spectateurs – a pourtant la possibilité de changer régulièrement de peau…
Et comme toutes les meilleures choses ont malheureusement toujours une fin, Les Nuits Auréliennes s’achèveront le 30 juillet. Pour nous « faire passer la pilule », ils ont eu la bonne idée de programmer une pièce qui devrait séduire tous les amateurs de crime et d’enquête ! Avec Le cercle de Whitechapel, en effet, le public féru de thrillers, de Cluedo ou de romans policiers pourra s’en donner à cœur joie en tentant de résoudre l’effroyable affaire de Jack l’Éventreur dont le mystère n’a encore jamais été percé depuis 1888… © Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel
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