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Brigitte Interview
BRIGITTE
Crazy Week !!! Édition 2012
« Il faut s’aimer beaucoup pour arriver à faire ça ! »
Rencontrées au Midem, Sylvie et Aurélie qui forment le duo à succès Brigitte, nous ont confié leur histoire, leurs aspirations, leurs idéaux et leur façon de fonctionner en tandem.
Jeunes femmes à l’univers fraîchement décalé, elles partageront la scène, le 18 juillet prochain, avec Julien Doré… Au Festival Crazy Week !!! évidemment !
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Morgane L. : Un seul prénom pour un duo ?
scandaleux, il a quelque chose d’un peu subversif, on pense à Brigitte Lahaye, à Brigitte Bardot, à Brigitte femme de flic, Brigitte Fossey, Brigitte Fontaine, enfin à des femmes qui osent ou ont osé à certains moments donnés. On a trouvé qu’il racontait assez bien le « féminin pluriel », on est deux, on chante tout à deux voix, en harmonie. C’était intéressant pour nous d’avoir un seul prénom pour nos deux voix. C’est un peu un tout. Il a quelque chose de « rétro » et en même temps un peu osé aussi…
Sylvie : Et puis le choix d’avoir un prénom pour nos deux voix, d’être unies comme ca, c’est un peu symbolique, on écrit ensemble, on compose ensemble, on fait tout ensemble, ça fait une sorte de bloc, c’était un peu naturel pour nous d’avoir un seul prénom.
Ce duo a permis de créer une amitié ?
Sylvie : A force d’écrire et de composer ensemble, de se raconter nos vies, nos déboires, ce qui nous touche, ce qui nous fait vibrer on s’est connues toutes les deux, on a ri ensemble, pleuré ensemble en écrivant cet album, on a vécu des choses très fortes. C’est le travail ensemble qui a tissé notre
amitié.
Comment avez-vous conçu cet univers ?
Aurélie : En fait, quand on a commencé à écrire nos chansons on avait pleins d’images en tête, plein d’images de films, de westerns, des films de Jacques Demy, de Rita Hayworth, Marylin Monroe, on a été bercées toutes les deux par ces films, par ce cinéma là… On a écrit nos premiers clips et on a produit nous-mêmes les trois premiers, « La vengeance d’une louve », « Battez vous » et « Ma Benz », puis on a fait très vite des séances photos et créé un univers. On s’est alors dit que si l’on montait sur scène, ce serait avec des robes à paillettes parce que c’était mon rêve et que ça ne se fait pas dans la vie ! C’était vraiment un rêve de gamines qu’on avait toutes les deux. (rires) On s’est dit : c’est peut-être notre ultime projet, alors pourquoi ne pas faire ce qu’on a toujours rêvé de faire ? Ne se donner aucune limite, jamais. Et si on a envie de mettre des percussions toutes bizarres, commencer par un gospel, finir avec je ne sais pas quoi, porter une robe à paillettes, chanter une chanson totalement épurée sur un sujet tabou. Pas de limites, ni de style, ni de genre, rien !
Vos titres sont très différents les uns des autres…
Sylvie : C’est un peu malgré nous, on s’en est rendu compte à posteriori. En écrivant les morceaux, on ne s’est pas dit « tiens c’est marrant, ça va faire un peu si ou ça… », on a toujours essayé de ne pas se répéter parce que c’est quelque chose qui nous ennuie ! On a écrit des chansons qui nous prenaient aux tripes, comme on avait envie de les faire. Peutêtre parce que nous sommes des femmes et que l’on assume quelque chose de notre féminité et de la pluralité que ça induit forcément. Une femme, c’est une maman, une putain, une amoureuse, quelqu’un qui travaille, qui est désespérée ou joyeuse, drôle, sérieuse, vengeresse. On avait envie de mettre tout ça dans Brigitte, naturellement.
Qu’est-ce qui vous touche le plus dans cette aventure ?
Aurélie : Ce qui est super d’ailleurs dans nos concerts, ce que j’adore voir, c’est la mixité des âges. Il y a même des grands-mères ! C’est comme si elles prenaient position en venant. J’adore voir les femmes à différents âges comme ça. On a chanté, fait des concerts pour des petits enfants, ça a été un de mes plus grands moments d’émotion ! Voir ces toutes petites filles qui écoutent les paroles alors que l’on chante tout de même des choses assez osées… Mais quoi qu’il en soit, c’est très beau qu’il y ait des petites filles dans la salle, leurs mères et leurs grands-mères…
Propos recueillis et photos par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel
Montage vidéo par Aurélien Didelot Retour aux interviews
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