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La Grande Sophie Interview
La Grande Sophie
Samedi 19 Mai 2012 – 20h30 – SALLE DU CANTON – MONACO – 19,80€ & 21,80€ Réservez ici !
« C’est un bonheur de retourner sur scène pour y retrouver le public ! »
La Grande Sophie est la preuve vivante que la discrétion et le refus du star système peuvent être la clef d’un réel succès populaire ! Depuis des années, elle attire un public de plus en plus nombreux et toujours aussi fidèle dans un univers qui n’appartient qu’à elle. Au coeur d’envolées musicales, sa voix, plus affirmée que jamais sur son dernier album, s’élève contre ce temps qui s’enfuit trop vite, ce temps à double tranchant qui nous bonifie en même temps qu’il nous détruit…
Morgane L : « La place du fantôme », votre dernier album traite du temps qui passe ?
La Grande Sophie : Oui forcément… Mon gros thème récurrent, c’est ce fameux temps qui passe… dont j’ai besoin de parler régulièrement depuis mon tout premier album. J’en ai vraiment fait cette fois-ci un thème à part entière car j’ai voulu à travers lui marquer un moment de ma vie d’arrêter le temps pour décrire ce que je ressentais… Faire une espèce de bilan, de constat.
En avez-vous peur de ce temps qui passe comme semble le dire votre titre « Tu fais ton âge » ou vous rend-t-il plus forte ?
J’aime les surprises qu’il nous réserve… surtout si elles sont bonnes ! Je ne suis pas une personne nostalgique qui a besoin de se replonger dans le passé et qui le regrette… Justement j’en tire les acquis de ce temps qui passe même s’il a toujours un côté angoissant… En parler, c’est la meilleure façon que j’ai trouvé pour mieux l’aborder, pour mieux le vivre.
Ce temps a permis à votre voix de s’affirmer ?
Oui, j’arrive beaucoup mieux aussi à maitriser mon énergie. Sur un premier album, on a tendance à ne fonctionner que d’une seule façon et c’est vrai que j’utilisais beaucoup le rythme au risque de n’être que sur un seul mode, très enjoué, très positif comme je suis mais je ne suis pas que ça. Sur cet album là, j’arrive beaucoup mieux à être précise. J’ai vraiment cherché à trouver les bonnes tonalités par rapport à ma voix, trouver le bon timbre, c’est important pour moi d’exploiter toute la largeur de ma voix.
Vous vous retirez du monde pour créer, une nécessité ?
Pour moi oui, je fonctionne beaucoup comme ça. J’ai besoin de ce temps là pour mettre mes idées en place. Je fonctionne rarement avec un groupe au départ. Ensuite seulement, j’aime partager tout ça mais avec toutes ces années, j’ai réussi à trouver une certaine indépendance…
Et pourtant vous avez un besoin viscéral d’être sur scène…?Ce sont deux comportements opposés ?
La musique est pour moi un moyen de communiquer et pour celà j’ai besoin de choisir mes mots. Alors une fois que je sais ce que je veux dire, c’est un bonheur de retourner sur scène pour y retrouver le public. Une fois que j’ai mes repères, je suis capable de partager quelque chose… Je ne suis pas une grande « improvisatrice » même si j’aime jouer du moment.
On vous retrouvera sur scène, le 19 mai prochain à Monaco…
Je suis ravie car c’est ma toute première là-bas ! Je ne suis jamais allée aussi loin en concert dans le sud-est ! (rires) Je suis accompagnée de quatre musiciens et c’est la première fois qu’on utilise la vidéo sur une tournée en plus des jeux de lumière. On a vraiment voulu emmener le public dans un univers particulier avec une atmosphère particulière et ce qui est bien avec six albums, c’est que je peux vraiment faire des nuances. Bien entendu, on retrouvera mon dernier album, mais on va aussi retrouver ses sonorités acoustiques synthétiques, dans des anciens titres que je me suis beaucoup amusée à réarranger comme « Quelqu’un d’autre » ou « Le mois d’avril » pour les présenter avec des habits complètement nouveaux.
C’est très excitant de faire redécouvrir des titres au public mais de façon différente… On garde la mélodie mais on est plongé dans un autre univers !
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