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Roland Magdane Interview
Roland MAGDANE
Vous pensez le connaître par coeur parce que vous le connaissez depuis une trentaine d’années ?
Eh bien, Roland Magdane dans son spectacle « Attention c’est show » pourrait bien vous surprendre ! Passionné encore et toujours par la scène, il ne cesse de s’y éclater et de s’y réinventer. Pendant presque deux heures où il ne quittera pas la scène une seule seconde, il vous racontera sa vie de couple mais également la vôtre… Fous rires garantis !
Samedi 14 Avril 2012 – 20h30 – LE SILO – MARSEILLE – De 29€ à 46€ Réservez ici !
Dimanche 15 Avril 2012 – 16h – LA PALESTRE – LE CANNET – De 35€ à 45€ Réservez ici !
Roland Magdane : Oui mais il a beaucoup, beaucoup évolué depuis deux ans ! (rires) Comme je parle de couples, forcément ça évolue tous les jours…
Selon les observations ! Et tous les jours, il y a des observations qui tombent.
C’est une mine le couple ! (rires) Entre le mien et ceux des autres, j’ai de quoi piocher !
C’est rare que les spectacles tournent si longtemps ?
Il paraît… Je n’en fais pas un point de fierté mais ça prouve tout simplement encore une fois que le grand Manitou c’est le public. Ce n’est pas de passer à la télé qui fait le succès… C’est le public qui vous aime ou qui ne vous aime pas et il ne faut pas le décevoir. À chaque fois, il faut lui donner un spectacle où il s’éclate vraiment pendant 1h45. Et s’il est fidèle c’est qu’il s’est bien marré !
Que ressentez-vous en voyant que le public est fidèle depuis 30 ans ?
C’est ma plus grande richesse mais ce n’est pas une expression ! Je sais qu’en ce moment on fait un peu de télévision, on fait Drucker une fois par mois mais même quand il n’y a pas d’émissions, les gens sont là. Quand j’ai commencé ce métier, comme tous les acteurs, mon rêve c’était de vivre de mon métier… Juste de vivre de mon métier…
Et là, je dois dire, c’est plus que ça ! J’ai eu une vie extraordinaire grâce à ce métier donc je suis très respectueux du public parce que je sais que tout ça, c’est uniquement grâce à lui.
Ce spectacle est plus personnel que les précédents ?
Oui ! Dans les années 80, j’étais caché derrière des personnages et ensuite, quand je suis revenu des Etats-Unis avec le stand-up, c’était autre chose… C’était des jokes sur plein de sujets différents. Plus tard, j’ai eu un 3ème volet avec des sketches sur la vie de tous les jours comme « Le dentiste », « Les courses dans les grandes surfaces »… En gros, la vie que tout le monde mène mais dont je mettais en relief l’absurdité. Dans ce dernier spectacle, je suis revenu avec quelque chose de plus intime puisque j’y parle de moi, de mon couple avant de dériver sur les autres ! (rires) Là les gens se marrent car ils pensent toujours que ce n’est jamais d’eux dont il s’agit !
Les sketches se succèdent ou ont un lien entre eux ?
Il y a un fil conducteur, il n’y a d’ailleurs plus aucun noir dans le spectacle et à partir du moment où le rideau se lève, on est parti pour 1h45. C’est amusant car les gens rentrent vraiment dans l’histoire. À un moment donné, ce sont les hommes qui gueulent, puis ce sont les femmes mais ça reste toujours un jeu. Je leur tend des perches et c’est marrant car je vois ces couples qui se tapent du coude, qui sourient, qui approuvent, qui râlent… C’est super ! Car c’est vraiment sur ce spectacle que j’ai eu le plus d’ambiance… Dans la salle, c’est unique ! (rires)
Il faut une sacrée énergie pour tenir 1h45 sans sortir de scène ?
Je ne sais pas si c’est moi qui ai une santé diabolique (bien que Prévert disait qu’on a beau avoir une santé de fer, on finit touours par rouiller) ou si c’est le public qui me met en pleine forme… Je suis comme tout le monde, j’ai des coups de barre mais au moment où j’arrive sur scène le soir, la peur fait diparaître dans un 1er temps pas mal de choses et dans un 2nd temps, les rires font tout oublier. Je suis comme les enfants, je ne sais pas m’arrêter alors plus les gens rigolent, plus je fais le con sur scène et bout d’un moment, je n’ai plus mal à la tête ! Je ne sais d’ailleurs même plus si j’ai une tête ! (rires) Je susi resté un enfant… Ce sera plus embêtant quand je serai en déambulateur ! (rires)
Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson
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